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Racing Forever

Blancpain Sprint Series : Vincent Abril champion !

La consécration pour le jeune Vincent Abril


Publié par le Mardi 13 Octobre 2015 à 04:35



Les champions 2015 (Photo Blancpain Media)
Les champions 2015 (Photo Blancpain Media)
En 2013, Vincent Abril est devenu le plus jeune pilote de l’histoire à s’imposer en Championnat de France FFSA GT. Un an plus tard, le jeune francophone marque son entrée au niveau international en s’adjugeant la Silver Cup. En 2015, Vincent Abril remporte les Blancpain Sprint Series. Associé à Maximilian Buhk au volant de la Bentley GT Continental N°84, le pilote du Team HTP décroche enfin des lauriers qui viennent récompenser trois ans de travail et de détermination. 
 
Retour sur le parcours de ce jeune prodige qui décroche sa première couronne mondiale à tout juste 20 ans…
 
Vincent, dès vos premiers tours de roues, vos objectifs se sont orientés vers un titre dans une des séries Blancpain ? 
 
Oui lorsque je suis passé du karting à l’auto, je n’avais que 16 ans mais je savais déjà que mon père et moi n’aurions pas les moyens pour évoluer dans les hautes sphères de la monoplace. J’ai alors commencé à m’intéresser à l’endurance…

Bien sûr, j’ai tout de suite rêvé devant les 24 Heures du Mans, mais également devant le Championnat du Monde FIA GT [devenu les Blancpain Sprint Series], dans lequel je retrouvais la magie de l’endurance et la fougue des courses en peloton. J’ai alors tout de suite dit à mon père : « C’est ça que je veux faire ».  Je suis donc passé durant deux saisons par la Seat Leon Supercopa afin d’y apprendre les rudiments des « voitures à portes ».

Vous savez, c’est un exercice très particulier avec des spécificités auxquelles même les stars de la monoplace doivent s’adapter. J’y ai ainsi appris le transfert de masse, le roulis, ou encore les courses portières contre portières. Ce fut une excellente école qui m’a permis de passer dès 2013 en Championnat de France FFSA GT.

Là, j’ai découvert un environnement qui m’a tout de suite séduit, avec un entourage plus professionnel et un réel intérêt de la part des médias. J’ai ainsi pu faire mes premières classes en GT en collaborant avec des ingénieurs d’usine, un réel atout pour passer un nouveau cap et remporter mes premières victoires en GT3.

Quelques semaines plus tard, Olivier Panis [ex-pilote F1, vainqueur du Grand Prix de Monaco 1996] m’a proposé son aide pour manager la suite de ma carrière, un soutien qui m’a directement amené en Blancpain Sprint Series pour jouer la Silver Cup 2014.  Je n’avais que 19 ans et j’attaquais ma quatrième saison en auto, le challenge était donc important…

Malgré tout, j’ai eu la chance d’évoluer directement dans une équipe de pointe au sein de laquelle j’ai pu construire une méthodologie de travail digne d’un pilote professionnel. C’est d’ailleurs aux côtés des experts de la discipline que j’ai appris cette année-là, des experts que j’ai ainsi pu affronter moins d’un an plus tard…

Le Bentley des champions 2015 (Photo Blancpain Media)
Le Bentley des champions 2015 (Photo Blancpain Media)
…justement, tout juste 18 mois après votre première course en Blancpain Sprint Series, vous remportez le championnat avec 4 victoires à la clé. Comment expliquez-vous cette ascension fulgurante ?
 
Après avoir décroché la Silver Cup en 2014, nous avons reçu une offre de l’équipe HTP, qui venait de gagner le championnat. Ce titre ayant permis à un de leurs pilotes de passer en DTM, ils recherchaient un nouveau coéquipier pour Maximilian Buhk.

Le défi était de taille car pour la première fois, j’allais rejoindre un équipage de pointe avec les ambitions qui vont avec ! Je changeais ainsi de statut, et le pari était d’autant plus risqué puisque HTP Motorsport quittait Mercedes pour Bentley. Je savais donc qu’on attendrait plus de moi qu’une simple pointe de vitesse, et que le feedback technique serait également important pour la réussite de cette saison 2015.

Alors on a bossé…on a même beaucoup bossé. L’osmose au sein de cette équipe a été incroyable tout au long de la saison. C’était la première fois que je rejoignais une équipe non-francophone, mais je me suis vraiment trouvé dans une deuxième famille. Nous avons ainsi appris à perdre ensemble, comme à Brands Hatch où un accident nous écarte des deux courses du week-end, puis à gagner ensemble, dès Moscou où nous décrochons une victoire digne d’un électrochoc. C’est là que nous avons su, nous pouvions le faire.

La suite vous la connaissez, nous nous sommes imposés sur tous les meetings depuis la Russie à l’exception de Misano où nous terminons deuxième. C’est l’aboutissement d’un vrai travail d’équipe pour lequel nous sommes tous très fiers. L’équipe HTP le mérite, ainsi que Bentley.
 
Vincent, tous les pilotes qui ont remporté les Blancpain Endurance Series sont devenus professionnels l’année suivante. Prenez-vous le même chemin ? 
 
Nous ne sommes qu’à mi-octobre, les négociations commencent tout juste. Je ne peux donc pas vous dire de quoi mon avenir sera fait car je ne le sais même pas moi-même. En revanche, je peux vous assurer une chose, c’est que la filière Blancpain fonctionne puisque dès ma première victoire à Moscou, j’ai signé pour premier contrat de pilote professionnel pour une course en ADAC GT Masters.

Alors bien évidemment, ce titre a multiplié les opportunités mais j’ai la chance d’être bien entouré avec Olivier qui suit tout cela de bien plus près que moi. L’aventure ne fait donc que commencer…

Créateur de Racing Forever - Reporter & photographe sports mécaniques En savoir plus sur cet auteur




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