Sous le nom de Coupe Adour Océan se cache des Twin'Cup ( Renault Twingo) converties aux biocarburants pour le grand prix de Pau. Le public attendait au tournant de ce 79e grand prix de Pau les 54 voitures inscrites au départ. Du spectacle garantie. Cette coupe Adour Océan 2022 restera dans les annales.
Composé au 3/4 de pilotes locaux amateurs, il y avait 3 courses sprints et une endurance en nocturne le samedi soir.
Benjamin Faur et Thierry Martinez ont animé les premiers débats avant qu'un spectaculaire carambolage fasse parler de luis pour la nocturne du samedi soir.
Impliqué dans ce crash, Nicolas Labat-Camy est passé par toutes les émotions et après reconstruction de sa Twingo par son équipe, remporte une incroyable victoire pour la finale du dimanche.
Composé au 3/4 de pilotes locaux amateurs, il y avait 3 courses sprints et une endurance en nocturne le samedi soir.
Benjamin Faur et Thierry Martinez ont animé les premiers débats avant qu'un spectaculaire carambolage fasse parler de luis pour la nocturne du samedi soir.
Impliqué dans ce crash, Nicolas Labat-Camy est passé par toutes les émotions et après reconstruction de sa Twingo par son équipe, remporte une incroyable victoire pour la finale du dimanche.
Dans la course sprint pilote A, le vainqueur est Faur devant Frédéric Louis et Laurent Larroude.
La 2e course Sprint Pilote est revenue à B Martinez devant Faur et Labat-Camy.
La course disputée en nocturne revient à Lagarde devant Chandioux et Frédéric Louis. Un spectaculaire carambolage avait dû interrompre l'épreuve.
La 2e course Sprint Pilote est revenue à B Martinez devant Faur et Labat-Camy.
La course disputée en nocturne revient à Lagarde devant Chandioux et Frédéric Louis. Un spectaculaire carambolage avait dû interrompre l'épreuve.
Nicolas Labat-Camy, l'incroyable scénario
Appelé à la dernière minute pour participer au Grand prix de Pau, le week-end de Nicolas Labat-Camy fut incroyable. D'un crash samedi soir à cause d'huile sur la piste à la victoire le dimanche, toutes les émotions sont passés par le Palois.
Nicolas Labat-Camy : " J’ai été appelé par Cedrick Ducos, le patron du Team CDRS, avec qui j’avais déjà roulé il y a quelques années, à 16h le jeudi, la veille du Grand Prix.
Le concurrent de la voiture 9 à eu un empêchement qui l’a contraint à se désister. Il m’a donné 30 secondes pour lui donner une réponse, je n’ai pas hésité !
Rendez-vous pris à 19h chez le médecin pour faire la licence, et arrivée dans la foulée au circuit pour effectuer les formalités.
Début des essais, je sens bien la voiture, je suis de suite à l’aise, juste un petit réglage à faire sur le train arrière car trop instable à mon goût.
Première qualif, je décide de partir dernier, mais c'est un mauvais choix stratégique car je ne parviens à faire que 2 tours clairs. La faute aux 52 autres autos sur la piste, c'est très difficile à gérer, mais je sens que le potentiel est là. 11e chrono au final.
Seconde qualif, j’arrive de suite à faire un écart, et je claque le 3e chrono ! Finalement je me dis que je vais pouvoir revoir mes ambitions à la hausse sur ce grand Prix improvisé.
Je pars donc 11e de la première course, et je termine 7e sans qu'il y est quelque chose de particulier.
Sur la seconde, je pars 3e, et j'arrive à concrétiser le podium avec cette 3e place. Mais cette fois physiquement ça a été compliqué, 4e séance de la journée, après 3 années sans entrainement et après avoir dormi 2h la veille, à un moment donné le corps dit stop … M’enfin je tiens mon 3e podium consécutif à Pau !
Samedi, c'est la nocturne, je pars en 3e position. Tout se passe bien jusqu’au 6e tour, je suis en 3e position, la seconde en ligne de mire.
Soudain, le premier casse la boite de vitesse dans la grande courbe du muret des stands, et quand on arrive à 170kmh ça ne pardonne pas ! S’en suit un impact pleine face sur le rail extérieur après un violent coup de raquette, et derrière le carambolage.
Dans mon malheur, la voiture se remet droite, en roue libre jusqu’à l’échappatoire de la gare, et ne reste pas plantée au milieu de la piste, comme mes concurrents finalement plus malheureux derrière moi, je les vois tous s’encastrer dans mes rétro et je vois même une voiture en flamme !
Au retour aux stands, on fait le bilan … bizarrement la voiture n’est pas si moche que ça, les gars commencent à démonter la face avant, le moteur est posé sur le berceau, mais ce dernier n’est pas touché, les trains sont droits et roulant, la ligne d’échappement à peine enfoncé.
Mais on me dit quand même que la caisse est morte, que c'est terminé …
A 2h tout le monde au lit, et les mécanos se remettent au travail à 8h. Pensant que je ne roulerais pas, je pars de chez moi à 11h le lendemain et passe un coup de fil à mon ami Cyril Melet, qui s’occupe de me faire la mécanique.
Il me dit que la voiture (et celle de Laurent Larroudé) est dans son atelier, la carrosserie du Lagoué
à Poey de Lescar !
J’y fonce.
Pendant 1h, lui et Cedrick Ducos, venu en renfort, s’attellent à redresser les longerons et ce qui peut être redressable. Ils me disent alors que la voiture peut repartir !
A 13h, la voiture est de nouveau au circuit, et les mécanos remontent la partie mécanique. Elle redémarre du premier coup, et fait un bruit à peu près correct.
Le départ est à 18h et je suis en pole. J’étais confiant mais je stressais, car c’est une première pour moi, et pas dans les conditions que j’aurais imaginé :
La chaleur, la pression d’avoir le champ libre devant soit, la voiture va t’elle tenir bon, vais je faire une erreur, et puis quasiment 30min de course !
J’ai finalement mené toute la course, non sans mal, car le second sera resté à moins d’une seconde derrière moi, sans tenté une seule attaque.
Fin des 30min de course, explosion de joie, victoire !
Je vois les mécanos en pleurs au muret des stands, et mon père au premier virage en tribune (qui en cassera ses lunettes), tour de décélération le plus lent que j’ai jamais fait !
On est resté au circuit jusqu’a 1h du matin pour fêter cet événement sous la structure du Team CDRS de Cedrick Ducos, sans qui rien de tout cela n’aurait pu se produire, et que je ne remercierais jamais assez, James, JJ, Mickael, Louis, Gégé … merci pour tout.
De même que Laurent Larroudé, pilote de la 68 pris dans le carambolage de samedi soir, et Cyril Melet, qui devait seulement s’occuper d’un autre pilote, et qui aura finalement contribué à ce succès.
A l’année prochaine, à n’en pas douter !